Archéologie du littoral en Guyane

Mis à jour le lundi 29 avril 2024

À l’occasion du colloque « Archéologie des rivages : habiter le littoral de la Préhistoire aux Temps modernes » (20 et 21 octobre 2021, musée du Quai Branly), Florence Verdin, archéologue au CNRS, et Jean-François Modat, directeur adjoint scientifique et technique à l’Inrap, évoquent la dynamique singulière et les enjeux des fouilles sur la côte aquitaine et sur le littoral des Antilles et de la Guyane, des zones riches en patrimoine archéologique, mais fortement menacées par l’érosion maritime. JPEG - 9.5 kio Les recherches archéologiques conduites sur les sociétés occupant les littoraux de la Préhistoire aux Temps modernes mettent en évidence des processus d’adaptation des populations à un environnement changeant et la façon dont celles-ci ont tiré parti des ressources locales en développant des systèmes économiques, voire culturels, spécifiques. En outre, les espaces littoraux sont aujourd’hui particulièrement menacés par le dérèglement climatique qui met en péril le patrimoine archéologique. JPEG - 797.6 kio fouille du site de Sainte Agathe à Macouria Aux Antilles et en Guyane, où l’archéologie est plus récente qu’en hexagone, chaque opération d’archéologie préventive et programmée contribue à reconstituer la trame de l’occupation humaine. Le littoral livre de nombreux sites sur les milliers de kilomètres de côte que représentent ces territoires, tant pour les périodes précolombiennes -depuis le mésoindien pour les plus anciennes (-6 000 ans actuellement)- que pour les périodes historiques, après l’arrivée des premiers Européens. Les recherches archéologiques qui y sont menées témoignent en premier lieu des échanges culturels et du réseau complexe entre les populations du plateau des Guyanes, depuis le Brésil et le Surinam voisins, attestés lors des opérations réalisées sur l’île de Cayenne où les occupations sur le littoral et les paléo-cordons sableux sont systématiques. JPEG - 208.9 kio Apports terrigènes et sédimentation épicontinentale en Amérique du Nord (formation d’un paléo cordon) Bien que les cartes archéologiques des Antilles-Guyane soient très documentées, beaucoup reste à faire pour pleinement appréhender la richesse du patrimoine de ces littoraux et de sensibiliser par là-même les populations actuelles qui souhaitent s’installer au bord de l’océan et qui ont à composer avec l’archéologie du fait de l’érosion du littoral et de l’intensification des aménagements. [article INRAP->https://www.inrap.fr/archeologie-des-littoraux-d-une-rive-l-autre-preserver-des-patrimoines-fragiles-15991] [article archéologie coloniale->https://www.cairn.info/archeologie-de-l-esclavage-colonial--9782707178961-page-155.htm] [article quai Branly->https://quaibranly.fr/fr/recherche-scientifique/activites/colloques-et-enseignements/colloques/details-de-levenement/e/archeologie-des-rivages-39071/] [article archéologie amérindienne->https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1994_num_91_4_9742] [article Francetvinfo->https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/archeologie/guyane-de-nombreux-sites-archeologiques-amerindiens-mis-au-jour_3422063.html] [article sédimentation->https://journals.openedition.org/physio-geo/4497]

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